dimanche 13 décembre 2009

De l'influence des aînés.



Il y a de cela à peine une semaine, j'échangeais des futilités avec un de mes petits frères qui est actuellement en prépa éco (communément appelées -à tord- prépa HEC). Il se démerde bien et j'ai de bons espoirs en lui. Mais là n'est pas le propos, ou du moins seulement l'élément déclencheur d'une question. Le genre de question que tu regrettes de ne pas t'être posé avant, le type de question qui n'a pas de réponse objective. Du moins ne l'ai-je pas encore trouvée ou assimilée comme telle. Cette question la voilà : Pourquoi ne suis-t-on jamais, pendant un laps de temps plus ou moins long, les conseils (très souvent avisés) de nos aînés ? Je pense ici principalement aux parents. Quel facteur déclenche en toi cet espèce de comportement puéril et souvent stérile de ne pas faire (ou le contraire) de ce que ceux qui pourrait donner tout, et bien plus, pour toi te conseille ou te demande ? Certes, l'Homme se construit essentiellement avec ses expériences, et non avec son éducation. Il faut être confronté aux choses et en sortir en ayant pris le meilleur et en ayant tiré les conclusions qui nous semble être les bonnes.


Cependant, il me semble que l'éducation tiens un rôle primordial ici. C'est justement l'éducation reçue qui provoquera les expériences ou leur absences (qui peuvent être bénéfiques, toute expérience n'étant pas nécessaire et enrichissante à vivre). Pourquoi suivre des amis qui n'en seront plus 4 ans après pour des conneries que tu sais totalement inutiles et dénuées d'un quelconque apport intellectuel ou monétaire (légal, entendons nous). Tu t'es sentis grandi en te levant le matin ou la veille tu avais tapé ton premier rail ? Tu t'es senti mûr quand t'as passé ton année de lycée/fac/écoledethune à te mettre plus cher que le champion Russe du nombre de verres de vodka avalés en deux minutes ? Quelle impression ça t'as laissé de passer une année devant ton meilleur ami technologique au lieu de lire, de visiter, de contempler, de profiter ? C'est quand même flippant de se dire qu'en ayant suivi un peu plus les conseils de celle qui t'as supporté pendant 9 mois pour que tu foutes le reste de tes jours en l'air, et de celui qui te permets aujourd'hui de lire ces lignes au chaud devant ton bel écran, tu te sentirais surement mieux et tu ne serais peut-être pas entrain de me lire.


Les aînés donc, l'exemple parental (en terme d'aînés, pas forcément en termes d'actes) est le plus parlant, mais que fais-tu des remarques de tes grands-parents et de tes grand(s) frère(s) et/ou sœur(s). Ouvre les yeux bordel, ou trouves-tu l'intérêt de ne pas écouter ceux qui tiennent vraiment à toi sous prétexte d'Ego démesuré, d'amour propre si difficile à refouler ou encore de flemme aigüe. Sois jeune, ok, mais grandis, évolue. Crois moi, c'est désastreux de constater qu'à la fin d'une année tu as autant gagné en maturité et en connaissances que ton petit frère en 3 ans.


Ah, et pose toi deux secondes et imagine toi dans la même situation, là maintenant, sans parents. ET ouais mon grand, pas grand chose, voire moins. Songes donc dorénavant à tendre l'oreille, la parole des aînés étant dans bon nombre de cas de bien meilleur conseil que ceux du pote à Kimberley qui s'est fait tatouer un damier sur la tête y'a un mois. (Fais gaffe, ce(s) pote(s) tu le(s) connais mieux que tu ne le penses).


Je n'ai pas terminé, mais je pense que l'essentiel du message y est. Je n'avais personne en tête en écrivant ce lignes, juste une impression générale générée par Eux, les gens qu'ils fréquentent et les gens influants les gens qu'ils fréquentent.


Ps: Ceci n'est en aucun cas un point de vue objectif. Évidemment.

4 commentaires:

Saint Malo a dit…

Moi j'ai appris a jamais lâcher l'affaire, même quand tout a l'air perdu. Je sais pas si tu parles de toi parce qu'éventuellement ton école ne te plairais pas, mais si c'est le cas, sache qu'il y a plein de cursus de fac qui se font à distance et qui peuvent être super enrichissants (si ce n'est sur le plan personnel, ça peut au moins faire un diplôme en plus), j'ai une amie qui fait psycho en plus de son école post-bac par exemple.
D'autre part, j'ai jamais compris ce complexe d'infériorité de tout le monde à l'égard des prépa, c'est une position super précaire et loin d'être si intéressante, mais qui pourtant fait bander tout le monde juste parce que tout le monde se prend à rêver d'HEC... Je souhaite à ton frère d'avoir la meilleure école possible, mais si jamais il se foire alors tu verras tout de suite que ta position aura été sans doute préférable à la sienne. Au prix d'opportunités peut être moindre certes, tu as indéniablement une sécurité accrue. La prépa, c'est intéressant si t'intègres ce que tu veux, sinon... C'est un pari à prendre, pour ma part j'ai toujours considéré qu'il fallait le prendre en visant le haut du tableau, et qu'à cet égard c'était vraiment un pari pourri et pas rentable. Mais c'est mon point de vue.
Un autre truc, que j'ai appris en live pendant mes examens, c'est que quand t'as choisi la dissert plutôt que le commentaire de texte, même si t'as la sensation de te foirer, faut pas se poser la question d'"et si j'avais pris le commentaire", et continuer à fond, parce que ça aurait pu tout aussi bien être pourri avec le commentaire. La prépa c'est trop tard pour y aller, alors autant ne plus y penser et te donner à fond dans ton école plutôt que de regretter ce que tu ne peux de toute façon plus avoir.
Maintenant je remets pas en cause le fond de ce que tu dis : c'est un exactement ce que je m'évertue à tenter de faire comprendre à mon frère depuis un moment...

Saint Malo a dit…

(Au passage, de Boccherini, écoute la Musica Notturna)

Anonyme a dit…

I love your blog, your music, and your personality, you are different and I like that.
People only exist, you live.




.*..

The frenchy way a dit…

@ Malo : Merci pour la musique, un bon conseil, on ne change pas les bonnes habitudes !

De plus, ca me fait plaisir que tu te sois autant donné pour commenter cet article. Content de savoir que tu viens toujours voir ce qu'il se passe par ici.

Enfin, pour répondre à ton commentaire, je ne parle pas vraiment de moi. C'est plus une pensée que j'ai eu en me souvenant un WE bizarrement de pas mal de discussions que j'avais eu à droite à gauche. Discussions qui portaient sur la mauvaise orientation scolaire, les grosses conneries dont on est peu fiers, la transgression des interdits, le désintéressement général, le futur...
Je tenais juste ici à retranscrire ce que je pensais de tout ca.
Pour la prépa on est d'accord et je croise les doigts.
Et à propos des remords et des regrets, je pense effectivement que ca ne sert pas vraiment de ressassé, mais c'est pas mauvais d'y penser de temps en temps pour voir ou on en est et pour avancer.


@ jepenset'avoirreconnu : Thanks ! Nice to know someone like and care about what you do/are.